▲à g. : Une partie de la bande du Petit Nicolas
film de Laurent Tirard, sortie le 30 septembre 2009
à dr. : Le Petit Parisien, par Willy Ronis, 1952
Après vous avoir raconté l'histoire de la robe à smocks des filles, puis de la layette bleue et rose des bébés, il aurait été désobligeant de ma part de ne pas évoquer les garçons de la même époque. Cela me donne le prétexte de vous montrer cette merveilleuse photo de Petit Parisien en hommage à Willy Ronis qui vient de nous quitter, et d'évoquer la sortie du film Le Petit Nicolas, qui nous renvoie à ces images de garçonnets des années 1950. Si cela pouvait relancer la mode des carreaux, des jacquards, des bretelles ! – et surtout des culottes courtes sur des cuisses potelées et des genoux qui se disent bonjour, personnellement je trouve cela trop chou.
▲ Ce doit être aussi l'avis de Marie, journaliste, vu son articledans le dernier numéro de Milk Magazine n° 25 (p.52).
Cependant, je voudrais essayer de replacer cette culotte courte dans l'histoire de la mode et du costume des garçonnets, particulièrement complexe.
►La robe des petits garçons
Du XVIIe siècle à la Première Guerre mondiale, on peut affirmer que tous les petits garçons passent par l'intermédiaire de la robe. Le style de cette robe évolue bien sûr au fil des siècles. Grosso modo jusqu'en 1830 c'est une sorte de robe chemise - on dit que les garçons sont à la bavette ; puis une robe à plis plus ou moins longue dure une cinquantaine d'années ; enfin apparaît la robe baby évasée de 1880. Il serait évidemment intéressant d'approfondir ce sujet, et d'étudier les différences entre la robe des garçons et celle des filles, mais ce n'est pas notre propos d'aujourd'hui. Les garçonnets cessent de porter la robe entre trois et six ans.
▲Portrait du duc de Berry, futur Louis XVI (à droite) et du comte de Provence, futur Louis XVIII,par François Hubert Drouais, 1756, Musée d'Art, Sao Paulo
L'aîné a deux ans, le cadet un an, tous deux portent la robe.
►La durée de l'enfance
Entre le XVIe et le XVIIIe siècles, on a coutume de diviser la vie humaine en cinq classes d'âge, dont deux pour l'enfance : le temps du jeu et celui de l'école. Cela ne facilite pas la tâche de l'historien du costume, qui pendant le même temps doit étudier les articulations entre trois costumes du garçonnet : le maillot, la robe, la soutane qu'on nomme jaquette au XVIIe. Pour l'historien du costume, la coupure la plus significative est celle où le garçon abandonne la robe pour revêtir l'habit masculin - parfois avec quelques variantes ou aménagements - généralement vers l'âge de cinq-six ans.
▲Les enfants Habert de Montmor, par Philippe de Champaigne, 1649,Musée des Beaux-Arts de Reims sur Agence photo de la Réunion des musées nationaux RMN
A gauche, l'aîné Henri-Louis, dix ans, est vêtu comme un adulte,
son frère Jean-Balthazar, sept ans et six mois porte le même vêtement ;
à droite, les jumeaux Louis et Jean-Paul, quatre ans et neuf mois, portent la jaquette ;
les deux autres garçons, François, vingt-trois mois, à gauche et Jean-Louis, huit mois à droite,
portent la robe et le tablier, comme leur soeur Anne-Louise, trois ans six mois, au centre.
Mais ce moment charnière, où le garçon revêt l'habit d'homme, se brouille au fur et à mesure que la société modifie sa perception et sa notion de l'enfance, ce qui entraîne une série de transformations fondamentales du costume enfantin. Il est d'ailleurs significatif de noter que cela concerne en priorité le vestiaire du garçon.
La première de ces transformations est le remplacement de la jaquette par le costume à la matelot qui fait des garçonnets les premiers "sans-culottes". Cette mode du pantalon pour les garçonnets représente la solution intermédiaire idéale entre la robe du bébé et l'habit masculin [la culotte et des bas]. Le costume à la matelot apparaît vers 1780, il devient la tenue classique d'une enfance aristocrate entre 1790 et 1830.
▲à g. : Costume à la matelot, vers 1770, Tidens Toj, Nationalmuseet, Copenhagueà dr. : Les enfants Cavendish, par Sir Thomas Lawrence, 1790,
Städel Museum, Frankfurter-am-Main.
L'aîné, William a sept-huit ans, il porte l'habit dégagé avec la culotte, très proche de celui des hommes ;
le benjamin, George, a cinq-six ans, il porte le costume à la matelot avec pantalon ;
le bébé, Anne, est une fille, elle a trois ans et porte la robe blanche,
qui habille aussi les petits garçons de son âge. ▲à g. : Portrait de famille (détail), par Joseph-Marcellin Combette, 1801,
Musée des Beaux-Arts, Tours sur Agence photo de la Réunion des musées nationaux RMN
à dr. : Costume à la matelot en nankin (toile de coton), début XIXe,
Angleterre, Victoria & Albert Museum, Londres
Plus avant dans le siècle, vers 1860, l'invention, selon le terme de l'historien Jean-Luc Noël, de la "seconde enfance" entre la période de sevrage et l'âge de raison, va contribuer à la diversification du vestiaire. Le costume marin a la même fonction d'entre-deux que son ancêtre le costume à la matelot ; il permet au garçonnet de porter la culotte courte, et même en grandissant la culotte longue qu'on se garde bien de nommer pantalon. Je ne m'étends pas plus sur ces thèmes que j'ai déjà longuement traités ; je vous invite à piocher dans le nuage de liens ci-contre pour lire ou relire ces sujets.
▲à g. : Garçons en costume marin, vers 1875, Pool Vintage Kids sur Flickrà dr. : Groupe d'enfants, vers 1890 : l'aîné porte le complet veston, le plus jeune le costume marin.
(Remarquer la robe à smocks de style Réforme de l'aînée)
Pool Vintage Kids sur Flickr
La diversification des catégories d'âge bénéficie aussi au vestiaire du grand garçon : entre 1820 et 1845, il porte le spencer plutôt que l'habit ou la redingote, qui est une sorte de redingote dont on ne garde que la partie supérieure. De 1866 à 1868, la culotte bouffante serrée à mi-mollet - qu'on appelle knickerbocker - connaît un grand succès. Les plus grands, à partir d'au moins dix ans, suivent la mode des adultes, généralement le complet trois pièces. Dans les grands magasins du XIXe siècle, on établit la taille maximum pour les garçons à dix-huit ans. Cette habitude commerciale dure jusqu'en 1950. Aujourd'hui les modèles enfants vont en général jusqu'à la taille seize ans.
▲à g. : Lord Randolph Henry Spencer Churchill, photographie A. Ken, 1862,National Portrait Gallery, Londres
à dr. : Knickerbockers en velours, Davis & Goddman, Angleterre,
vers 1865, Victoria & Albert Museum, Londres ▲à g. : Portrait de Sir Arthur Strachey enfant, photographie Surrey Photo, 1866
National Portrait Gallery, Londres
à dr. : Pantalon de laine, Angleterre, 1856,
Victoria & Albert Museum, Londres ▲à g. : Trevor, Richard et John Grant, et Andrew John Wedderburn Colvile,
photographie James Ross, vers 1867, National Portrait Gallery, Londres.
Andrew, né en 1859, à droite, a huit ans, c'est aussi à peu près l'âge des autres garçonnets,
ils portent la culotte courte ou le knickerbocker
à dr. : Les enfants de la famille Strachey : Arthur, Dolly, Elinor, Kitty, Charlie, Dick,
photographe inconnu, septembre 1870, National Portrait Gallery, Londres.
A gauche, Arthur, né en 1858, douze ans, porte le pantalon long ;
à droite Charles (Charlie) et Richard (Dick), cousins nés tous les deux en 1862, huit ans,
portent l'un le knickerbocker, l'autre la culotte courte ;
les trois portent la veste dite à la zouave [zouave jacket]
réputée facile à assortir à toutes les tenues en raison de sa simplicité.
►Du costume enfant au costume adulte, un rite de passage
Quelle que soit l'époque, depuis la fin du XVIe siècle, le moment où le petit garçon quitte la robe ou la culotte courte pour l'habit masculin, culotte ou pantalon, est vécu comme un rite de passage, dont l'enfant est le plus souvent très fier. Sous l'Ancien régime, cela se passe généralement vers cinq-six ans. On note que, dans les sociétés musulmanes, c'est aussi le moment où le garçonnet quitte le harem.
Dans le journal de l’enfance de Louis XIII que son médecin Jean Heroard tient au jour le jour, on sent bien la portée symbolique et affective de ce rituel, dont les étapes ne se franchissent d'ailleurs pas en un jour : à quatre ans, on lui met des chausses sous sa robe, à cinq on remplace son bonnet d'enfant par un chapeau d'homme, mais quelques jours plus tard, la Reine lui fait remettre le bonnet. A six ans, il exprime sa hâte à porter des chausses. Le 6 juin 1608, Louis a sept ans huit mois, Jean Heroard écrit non sans solennité, et on le devine, une certaine émotion : "Il est vêtu d’un pourpoint et de chausses, quitte l’habillement d’enfance, prend le manteau et l’épée". Mais il arrive qu'on lui remette la robe, comme on lui a remis le bonnet, ce qu'il n'apprécie guère. Quand il a des chausses et un pourpoint, "il est extrêmement content et joyeux, ne veut point mettre sa robe".
▲à g. : Portrait de Marie de Médicis avec son fils Louis (détail), par Charles Martin, 1603,Musée des Beaux-Arts, Blois (Louis, né en septembre 1601, a deux ans).
à dr. : Louis XIII jeune roi (il a dix ans), par Frans Pourbus le Jeune, 1611
Palais Pitti, Florence sur Wikimedia Commons
Au XIXe siècle, dès le premier Empire, le passage du garçon au monde masculin se fait le plus souvent par le biais du port de l'uniforme, habit coupé par le tailleur, dès que le garçonnet entre à l'école. Entre 1900 et 1920 on prolonge très tard chez le jeune adolescent les particularités du costume des enfants. Philippe Ariès (1914-1984), qui fut le premier historien français à s'intéresser à l'enfance, se rappelle non sans humour qu'il a porté lui aussi les culottes courtes, "insigne bientôt honteux d’une enfance retardée. Dans ma génération, on quittait les culottes courtes à la fin de la seconde, à la suite d’ailleurs d’une pression sur des parents récalcitrants : on me prêchait la patience en citant le cas d’un oncle général qui s’était présenté à Polytechnique en culotte courte !"
▲Portrait des enfants de l'architecte Pontremoli avec leur mère,photographie François Antoine Vizzavona, début XXe,
fonds Druet-Vizzavona, Paris sur Agence photo de la Réunion des musées nationaux RMN
La longueur de la culotte anglaise, le plus souvent au genou, se pose comme un repère de l'enfance des garçons, on comprend que les aînés soient pressés de la quitter. L'adulte est le modèle à suivre. Porter un pantalon pour la première fois est un rite qui se perpétue jusque dans les années 1960. La culotte courte est si ancrée à l'image de l'enfance, qu'en 1969, un film publicitaire pour la marque de fromage Kiri évoque les "gastronomes en culottes courtes", le slogan n'est abandonné qu'à l'orée des années 1990.
►La culotte des garçons au XXe siècle, entre mode et tradition
Suivre l'évolution de la culotte des garçons aux XIXe et XXe siècles équivaut à suivre l'évolution de l'organisation de la production de l'habillement. Réalisée d'abord par les tailleurs, on l'achète ensuite en confection dans les grands magasins, puis dans les maisons spécialisées. C'est aussi l'un des articles que les femmes abandonnent vite en production domestique, sans doute en raison de sa réalisation très technique, et du résultat somme toute peu gratifiant du point de vue stylistique.
▲à g. : Costume pour la classe, La Mode illustrée, mars 1914,boutique Au Fil du temps sur e-bay
à dr. : Culotte de garçon en tweed de laine, vers 1915, Wisconsin Historical Society, Madison
Au début du XXe siècle, les garçons doivent attendre l'âge de quinze ans environ pour prétendre porter le pantalon des hommes. Ils sont vêtus du knickerbocker ou knicker court déjà porté depuis la moitié du XIXe, qui s'allonge progressivement pour atteindre la cheville en 1939, copiant le pantalon de golf des hommes. Ils portent aussi le complet veston-culotte anglaise - qu'on nomme bermuda à partir de 1962.
▲à g. : Aldous Huxley et son fils Matthew, photographie Dorothy Wilding, 1932,National Portrait Gallery, Londres
à dr. : Knickerbocker en laine, vers 1920, The Metropolitan Museum of Art, New York ▲à g. : Portrait du jeune peintre Marcel Lavallard (né 1896),
photographie François Antoine Vizzavona, vers 1910 sur Agence photo de la Réunion des musées nationaux RMN
à dr. : Enfants regardant une vitrine de libraire,
photographie Roger Viollet, Paris, 1943, Paris en images ▲à g. : Costume pour garçon à culotte courte, Harrods, 1930-1939, Victoria & Albert Museum, Londres
à dr. : Lady Sybil Laurence et ses fils, photographie Bassano, 1929, National Portrait Gallery, Londres
Dans les années 1920, même la culotte des garçons suit la libéralisation ambiante de la mode. Pour la première fois, les enfants, garçons et filles, montrent leurs cuisses ; quand il fait trop froid ils portent des guêtres moulantes. Pour mieux s'adapter à leurs mouvements, les chemises se boutonnent souvent aux culottes.
▲à g. : Culotte courte à bretelles, La Mode illustrée, mars 1922, boutique Au Fil du temps sur e-bayau centre : Culotte boutonnée en piqué de coton blanc, vers 1920, Wisconsin Historical Society, Madison
à dr. : Portrait de Rauf Mansel (détail), photographie Bassano & Vandyk Studios, 1921
National Portrait Gallery, Londres ▲à g. : Guêtres en coton, intérieur molletonné, vers 1925 Victoria & Albert Museum, Londres
à dr. : Enfant portant une culotte courte et des guêtres, La Mode illustrée, février 1920,
boutique Au Fil du temps sur e-bay
La culotte courte des années 1930 s'accompagne d'un pull-over sur chemise ouverte, qu'on porte de manière plus décontractée que la veste.
▲à g. : Culotte en velours côtelé et chemise rayée en coton, vers 1930-1939, Wisconsin Historical Society, Madisonà dr. : Enfants devant le bassin du jardin du Luxembourg à Paris,
photographie Brassaï, 1930, collection particulière sur Agence photo de la Réunion des musées nationaux RMN
Après la Seconde Guerre mondiale apparaît le short américain, court, parfois à revers, plutôt réservé aux vacances et aux activités sportives. Les filles commencent aussi à le porter, c'est le début de la mode unisexe, accentuée par l'arrivée du jean vers 1950. A la lumière de cet article, on peut mesurer combien son style libre et novateur a pu plaire à la jeunesse ! Le pantalon des enfants n'échappe pas non plus à la mode des années 1970 : les enfants aussi portent le pattes d'éph'.
▲à g. : 1953 Culotte courte en coton, chemise en polyester brodée d'un canard, 1953Wisconsin Historical Society, Madison
à dr. : Le Petit Parisien, photographie Willy Ronis, 1952 ▲à g. : Garçon vêtu d'un jean portant sa petite soeur, vers 1950, Pool Vintage Kids sur Flickr
à dr. : Pantalon de garçon style blue jeans, 1969, Wisconsin Historical Society, Madison ▲à g. : Garçons en pantalon large style "pattes d'éph", 1978, Pool Vintage Kids sur Flickr
à dr. : Pantalon large style pattes d'éph, marque Falmers, vers 1971, Victoria & Albert Museum, Londres
Bravo pour cet article, aussi intéressant que les autres et qui me rappelle les albums photos des parents ... Ces culottes courtes étaient me semble-i-il portées en été comme en hiver, d'après ma belle mère cela faisait des garçons en bonne santé !
RépondreSupprimerOui oui, hiver comme été.
RépondreSupprimerC'est sûr, les enfants étaient élevés plus "à la dure" qu'aujourd'hui, on se rappelle aussi les genoux tout rouges de mercurochrome...
Merci de votre inconditionnelle fidélité !
Vous la publiez quand, votre histoire de la mode enfantine ? C'est passionnant, j'en veux plus encore !!!!!! Merci de nous rendre aussi savantes !
RépondreSupprimerJe ne crois pas que mes articles sur la mode enfantine feraient un livre cohérent. De plus, à partir du moment ou cela devient une aventure commerciale, il y a le problème de gestion des droits d'utilisation des documents iconographiques, etc.
RépondreSupprimerMais les idées tournent et mûrissent doucement dans ma tête, il en sortira peut-être un jour quelque chose...
Un grand merci pour votre enthousiasme sans faille !
Un bel article savamment orchestré. J'adore la peinture de Louis XIII en robe. À bientôt
RépondreSupprimerJe trouve qu'il est toujours touchant de voir la représentation (peinture ou photographie) d'un enfant, dont de plus on connaît bien l'adulte qu'il est devenu, ce qui est le cas du dauphin Louis.
RépondreSupprimerTu peux voir le tableau en entier (avec la maman Marie de Médicis) et en haute définition ici : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:MariadeMediciLouisXIII.jpg
A bientôt.
j ai 70 ans , j ai porté des culottes courtes, et des shorts, a l epoque en 1955 ,j ai eu mon premier pantalong a 16 ans ,il ne faut pas oublier que nos maman qui ne travaillé pas ,ne vouais pas nous voir grandire ,en premiere j avais un pantalon ,mais a la maison je portais mes vielles culottes courte, ou un short ,pour maman j etais encore sont petit garcon, quand je fus en pantalong, a la belle saison je rgretais mes culottes courtes, au lycée en quittant mes culottes courtes, ce fut la fin de mon enfance nous etions 6 enfants a la maison j ai recu 2:3 fessées par an ,sur les genoux de maman ,et le martinet sur les cuisses ; je n ais pas eté traumatisé ses fessées je les meritais apres setait le calin et le pardon de maman, maman etait si douce calline, mes parents ne sont plus jamais mon pere nous a fessée, s etait l education le role de ma mere , j ai la nostalgie de mon enfance pourtant apres la guerre la vie etait plus dure mais j ai eté heureux
RépondreSupprimerHé oui, les temps changent... et c'est aussi ce que je veux montrer à travers ce blog.
RépondreSupprimerDommage que votre témoignage soit anonyme.
Dans les années 59, j'avais l'age du petit Nicolas, et je portais moi aussi(comme tous les garçons de mon âge) ces fameuses culottes courtes.D'après mes souvenirs elles devaient etre le plus souvent en velours pour l'école.Celles en flanelle (les miennes étaient grises) étaient réservées le plus souvent pour le Dimanche, et plus rarement pour l'école.(Du style comme on peut les voir dans le film du Petit Nicolas)On avait l'habitude d'etre habillé comme ça , et je ne me souviens pas avoir eu froid aux jambes bien au contraire . Et mieux: en temps de pluie nos jambes sechaient tout de suite, alors qu'avec une culotte longue (comme on disait à l'époque) on aurait gardé l'humidité toute la journée.J'ai porté des culottes courtes jusqu'à 13 ans ce qui ne pas empecher de passer une bonne enfance bien au contraire.... bien qu'il me soit difficile d'éviter la claque sur la cuisse en cas de désobéissance.Car à cette époque on ne plaisantait pas avec la discipline.
RépondreSupprimerQui aurait cru que les culottes courtes deviennent le cœur d'une si douce nostalgie ? Il est vrai, comme je le dis dans mon article, que ces petits garçons aux genoux et cuisses dénudés sont vraiment attendrissants, on y voit aussi peut-être une certaine marque, voire une vulnérabilité de l'enfance. Et pas seulement pour les claques des mamans et les genoux tout rouges de mercurochrome.
RépondreSupprimerAutrefois on marquait la différence entre le costume des enfants et celui des adultes. Le modèle était celui des adultes. Aujourd'hui c'est inversé, tout le monde veut rester jeune. Les sociologues parlent d'adulescents.
Je sens que je vais écrire sur la barboteuse, moi…
Je vous remercie beaucoup pour ce joli témoignage et tous les détails que vous apportez. On y sent bien que vous avez vraiment porté ce vêtement.
A voir la photo du film sur le petit Nicolas que vous placez dans votre blog, je remarque que portais la meme culotte courte que le garçon situé à gauche de la photo avec un chandail bleu, et comme lui je me souviens que je triturais souvent le revers de ma culotte courte lorsque je me tenais debout avec les mains le long du corps.
RépondreSupprimerCe qui est amusant c'est que nos meres assortissaient souvent , la culotte courte en flanelle grise ou bleue avec de petits souliers vernis et socquettes blanches: ce qui nous donnait un air de petit garçon bien sage et bien docile.En tout cas si on ne l'était pas toujours (on en avait au moins l'air) en tout cas on semblait un peu moins arrogants envers les adultes habillés comme ça (étais-ce réel je l'ignore mais il me semble curieusement que OUI)
Cette photo publicitaire illustre parfaitement ce que je pense (pub année 62):
http://www.flickr.com/photos/31104688@N07/3623500791/
J'ai effectivement recadré la photo originale pour la recentrer sur ces petits garçons à la gauche de l'image, car je trouve la restitution de leurs tenues très réussie. Bravo au costumier Pierre-Jean Larroque.
RépondreSupprimerQuand vous relevez ce petit tic de triturer le revers de la culotte, on sent là aussi vraiment que vous l'avez portée. J'adore ce genre de détails.
Je suis allée voir l'image publicitaire dont vous parlez, c'est en effet la représentation d'enfants sages.
Il est vrai qu'aujourd'hui, dans la société de l'enfant-roi, les enfants peuvent paraître arrogants. Mais les leçons de morale d'autrefois ne me plaisent pas non plus. L'enfant est devenu une personne à part entière et c'est une bonne chose. Simplement je crois qu'on ne devrait pas perdre de vue le respect des autres, et cela concerne les adultes aussi bien que les enfants.
Merci à vous.
Je suis devenu scout à 12 ans, dans la fin des années 1980. C'était un groupe traditionnel et nous devions tous porter des culottes courtes même en hiver, de 12 à 19 ans.
RépondreSupprimerJ'ai vite trouvé cela confortable, agréable ; et l'hiver je n'avais pas froid du tout, c'était juste vivifiant.
En revenant des réunions ou des petits camps de fin de semaine, je gardais donc mes culottes courtes à la maison (ou en remettais d'autres quand on était crades). Ainsi, à 14-16 ans, je visitais les amis de la famille, les grands-parents ou les copains dans cette tenue, je me balladais au village.
Au lycée, j'étais plus osé et moins sensible au regard des autres et n'ai pas hésité à en mettre en cours, au moins de mars à octobre ; et à 19 ans, j'ai même fait des manifs d'étudiants, systématiquement dans cette tenue. Comme j'allais à la fac à vélo, pas de problème avec le cambouis !
Vous devez être très content, alors, que la mode du bermuda s'installe de plus en plus durablement, même dans les grandes villes. Je connais un jeune homme, très élégant au demeurant, qui n'hésite pas à aller travailler dans son entreprise en bermuda l'été. Mais il est graphiste, cela passe certainement mieux que d'autres types de métier. Tenez bon, et vive la liberté !
RépondreSupprimerMerci pour ce petit mot.
Je ne sais pas si la société actuelle va vers cette liberté. Dans une affaire récente, un proviseur a voulu interdire jupes et bermudas.
RépondreSupprimerhttp://www.bonjour-etampes.com/spip.php?article645
Je partage absolument le point de vue de cet article.
RépondreSupprimerIl pointe d’ailleurs particulièrement bien le fait que ce sont souvent les filles qui sont visées – des allumeuses forcément…
Il est pourtant simple de faire comprendre à un adolescent que telle ou telle tenue n’est pas forcément adaptée au collège ou au lycée. Il y a des codes sociaux, on ne porte pas la même chose partout, par exemple quand on va en cours et quand on va à une fête ou en boîte. Sinon, pourquoi, au nom de la liberté de se vêtir comme on veut, on ne viendrait pas à l’école en pyjama et pantoufles, après tout c’est si confortable ?
Ceux qui réclament l’uniforme et qui prétendent qu’il met à plat toutes les différences ne l’ont pas porté. Toutes les coupes ne conviennent pas à tout le monde, et si a priori l’uniforme semble gommer les histoires de marques, etc, il ne gomme pas les inégalités physiques de chacun, bien au contraire. Un vêtement bien choisi peut aider à se sentir bien dans sa peau. Par ailleurs, dans ce domaine comme dans tous les autres, la diversité c'est l'ouverture vers la différence, le partage, la tolérance.
Cela me rappelle une anecdote de ma jeunesse : au lycée les pensionnaires portaient l’uniforme, quand les filles sortaient le samedi après les cours du matin, elles devaient être en bleu-marine. Dès qu’elles tournaient le coin de la rue, hors de la vue du concierge, elles enlevaient (en pleine rue) le tout pour arborer mini-jupes et pulls moulants rayés ultra-colorés qu’elles portaient en dessous. Quelle hypocrisie de la part de nos censeurs !
Tenez bon !
A la fin de l'hiver, début des années 70, je surprends une conversation entre une cliente(je précise sans la présence de son fils) et une vendeuse chez un marchand de vetements.Je comprends tout de suite que cette cliente ira prochainement à un mariage et qu'elle cherche comment habiller son garçon pour cette cérémonie, j'entends soudain la vendeuse lui demander: En quelle classe est votre fils? 6ème réponds la maman.Dans ce cas je vous déconseille la culotte courte. Oui je vous comprends rétorqua la maman mais je trouve que la culotte courte ça fait beaucoup plus mignon pour un enfant, mais c'est vrai des que je lui parle de remettre prochainement une culotte courte , il n'y tient pas tellement.
RépondreSupprimerA cela donc je m'aperçois de 2 choses:lorsque je vois la mode actuelle je constate qu'on est plutôt attiré par le moche que par tout ce qui peut etre mignon.Mais aussi qu'il est hors de question de gronder un enfant y compris pour quelquechose dont il sera le premier bénéficiaire.
A cette dernière remarque étant ancienne enseignante de CM2, durant ces années 70, au moment de se mettre en tenue pour faire du sport, je commence à gronder un élève prétend avoir oublié sa tenue.Madame il a un short mais il ne veut pas le mettre dit un autre élève.Je demande donc à ce garçon de mettre son short.Je comprends aussitôt pourquoi ce garçon refusait de mettre son short: En guise de short sa mère avait placer une culotte courte en velours dans son sac de sport.Culotte courte qu'il avait sans doute refuser de mettre sous l'autorité de sa mère qui n'a sans doute pas assez insisté.Mais placé sous mon autorité il a bien été obligé de l'enfiler. A la fin du sport il n'a pas réenfilé son pantalon et est resté en culotte courte sans que je le lui demande.Comme quoi il s'était très vite habitué à sa culotte courte et au confort qu'elle lui apportait.
Je salue au passage des gens comme vous, et j'espère comme vous que le film du petit Nicolas puisse relancer la mode "culotte courte " pour les enfants à la fois plus seyante, plus pratique, plus décontractée, plus hygienique et qui rend l'enfant beaucoup plus libre de ses mouvements.Relancer la mode de la culotte courte me semble une très bonne chose.
Un grand bravo pour le blog Edelweiss et culotte courte qui cherche à relancer la tradition.Il est à souhaiter que d'autres blogs inspiré de cette meme tradition sur la culotte courte apparaissent sur le net; et proposent eux aussi des culottes courtes d'un autre genre: Flanelle, velours, toile, pour la vie courante.Je ne souhaite qu'une chose c'est de les voir réapparaitre en vente en grande surface.Pourquoi refuser ce choix aux parents?
Pour revenir, cette mode des culottes courtes ne doit surtout pas apparaître - comme on le laisse trop souvent sous-entendre - comme une marque de domination de la jeunesse...
RépondreSupprimerBien au contraire ! Les pays qui pratiquent le lederhosen (Autriche, Allemagne, Suisse...) ont des législations beaucoup moins conservatrices que la France sur les questions de la famille et de la jeunesse : c'est là-bas que se développent, entre autres, des droits nouveaux dont le plus médiatisé est le vote à 16 ans.
J'étais syndicaliste lycéen (ce qui est très très mal vu par les vieux réacs du Figaro et de Valeurs Actuelles) et pourtant je mettais le plus souvent possible des bermudas ou des culottes courtes ! Si on associe ce vêtement à la liberté, il reviendra.
Décidément cette "culotte des garçons" vous a bien inspirés, les commentaires continuent.
RépondreSupprimerIl faudrait peut-être effectivement mener une réflexion sur le sujet, qui présente en fait plusieurs variantes, entre nostalgie, jeunesse, tradition, pragmatisme, symbolique...
Alors, vive les gambettes des garçons !
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis étudiante en dernière année de mon master en Mode et je souhaiterai vous poser quelques questions. Mon sujet est le suivant : Comment les marques stimulent-elles l'achat aux garçonnets de 5 à 14 ans qui sont de plus en plus les nouveaux prescripteurs ?
Je manque d'informations sur l'histoire des garçonnets:
- Au vue de leur statut plus avantagé que celui des filles, ont-il bénéficié d'une Mode plus tôt ?
- Pensez-vous que l'émergence des stars masculines (Justin Bieber, David Beckam pour le foot...), on favorisé la Mode des garçonnets ?
Merci de toutes vos informations !
Me conseilleriez-vous des livres en particulier ? Ou revues ?
Bonjour,
RépondreSupprimerPour répondre à votre première question, oui, on peut dire que les garçons ont bénéficié d'une mode plus tôt . Je pense au costume à la matelot, créé pour eux à la fin du XVIIIe siècle, qui a abouti aux célébrissime costume marin. J'ai traité de ces deux articles dans le blog, vous devriez les trouver facilement grâce à la liste des mots-clés dans la colonne de droite.
Quant à votre seconde question, la mode fait feu de tout bois. Les stylistes sont certainement attentifs aux tenues des stars populaires, elles influencent le vêtement.
Par ailleurs, j'ai cité des livres spécialisés sur l'histoire de la mode enfantine que vous trouverez ici sur le blog : http://les8petites8mains.blogspot.com/2009/10/mes-sources.html.
Bonne chance à vous pour votre mémoire, et si je peux me permettre, soignez votre orthographe et votre syntaxe, je suis sûre que cela vaut des points en plus ou en moins !
j ai eu un abc née en 1950 generation culotte courte je l ai porté jusqua 16 ans isue d un milieux catholique famille de 6 enfants maman nous habillé d une facon eleguante j avais des culottes courte bien taillé la culotte courte arrivée a mi cuisse les veilles culottes courtes trop petite etait mise a la maison j etais un adolescent peu poilu les cuisses nu imberbes je portais une blouse d ecolier que jedevais metre en classe noir un peu plus courte que mes culottes je portais un manteau marine quand il faisait froid autre dtail mes blouses noir devait etr impecable ma mere les repassé je portais des soquettes en eté avec des sandalettes des shorts marine arivant a mi cuisse il y avait la messe du dimanche ou je metais une veste une chemise blanche est une cravate bien entendu la culotte courte s etait un tailleur qui coupé mon costumes je devais rentré de l ecolle a l heure tous mes freres et soeur en meme temps la dicipline etait stictes ma mere interdisait les claques trop dangereuse si a l ecole listitutrice remplacé la claque sur mes cuisses maman lui disait s il merite une fessée donné lui deculotté devant la classe j amais mon pere nous a giflé ce n etait pas son role il travaillé trop a propos des fessées nous en recevions tres rarement elle se servait de son martinet sur les cuisses l instrument etait dans la cuisine nous devions le chercher la fessée deculotté avait lieu devant toute la fraterie maman tait maternelle et aimait tous ses enfants apres le bain nous etions en pyjama puis s etais une fessée a la main sur les genoux de notre mere il y avais le martinet debout apuyé sur une chaise un garcon devat avoir un certain courage les punitions etaient tres rare nos parents reunissais la famille nous devions en discuté entre nous la fessée eraient decidé collectivement celui qui avait la fessée recevais un sermon puis apres apres nous devions comprendre notre punitions et l accepté apres l excutions il y avait l expositins des fesses rouge sela nous faisait reflechir apres les excuses au pres de la famille maman embrassé le coupable mon pere et ma mere etait tres affectueux autre chose jamais nous ne serions permis de se moquer du punis ou de la punis s etais une autre epoque maman etait triste quand nous perdions notre statu d enfance pour elle elle veillisais elle aimaint bien nous voir en culotte courte ou en jupe les basquettes etaient interdite s etait pour le sport nous avions plus jeune des brodequin et apre au lycée et qu college des mocassins nous allions au college et au lycée en culotte courte ou en short jusquen fin seconde puis en patalong pour la fin de notre scolarité je vous ais decrit une epoque personelement voir ses gamins avec ses jeans sertain sale ou en survetement qulque fois pas propre nous fesions le sport en short ete comme hiver je vous envois ce recit qui est un temoignage d une epoque resolu mes petits enfant sont a la mode mais bien habillé les grands n hesite pas a porter des bermudas et des pantacourt les lycées et college dans le midi accepte ces tenues du moment qu elle soit propre et saillante a mon avis un uiforme scolaire serait le bien venu quand aux fessées cequi doit etre tres rare j axcepte cette education a conditions que l on a tous essayé avec l enfant dans la chambre de l enfant en privé donnait par la maman et la punition bien explique elle peux remplacer des punitions tres logues privé de sortie a condition que l enfant choissise cette punition dans la discretion et confidentiel ma femme a elevé nos enfants de cette facon excuser mon orthographe je tape avec un doigts l unforme a l ecolle le respect des eseignement il vaut mieux pour les mamans codidifier les fessees c est elle qui dois la donner vous savez un martinet n a jamais blessé un gamin par contre se servire de claques sur la figure d un gamin c est dangereux ou un manche a balais une fessée ces un evenement rare on n est pas obligé de deculoter l enfant je suis efrayé de la violence des enfants
RépondreSupprimerDans les années 60 beucoup de garçons jusqu'à l'ecole primaire,c'est à dire 14 ans ,y compris moi-meme,nous portions tous des culottes très courtes à bretelles,croisées dos et droites devant,on les trouvait dans les magasins de vetements,soit en petit carreaux vichy ou tissus pied de poule,et bien sur la blouse en nylon aussi,elles pouvaient etre boutonnées ,devant,sur le coté ou derrière.Les filles pour elles et jusqu'à 14-16 ans c'était jupes plissées ( grises eu bleue marines,avec des bretelles aussi,bien entendu avec la blouse en nylon aussi,et le beret beaucoup de filles en mettaient aussi.Quant à nos jambes et fesses,( garçons et filles elles étaient "striées par les lanières du martinet,et qui nous faisait mal),et dont toutes les mamans été dotées,et qu'on trouvait dans les drogueries,magasins de jouets,merceries ,ou aux marchés accrochés au vent et dont les lanières en cuir voltigeait au vent,et à ma conaissance dans chaque foyer il y avait un martinet accroché et bien mis en évidence,certes nos meres nous "disciplinaient ,mais au mins il n'y avait pas cette course "stupide et effreinée des marques,tout le monde était habillé pareil
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec le commentaire précedant ( du 22.04 2013),dans ces années en effet moi en tant que fille pour aller à l'école je mettais des jupes plissées bleue-marines,avec des bretelles boutonnées,et ceci jusqu'à mes 16 ans,(comme les autres filles),bien sur pas question de sortir sans sa blouse en nylon bleue-marine et longue aussi.Quant à mes 2 frères ( comme beaucoup),ils mettaient des culottes très courtes soit avec des bretelles fixes du meme tissus,ou des bretelles à clips,(toujours bien tendues !),et la blouse en nylon comme moi,bleues-roi et boutonnées sur le coté.Notre mere elle-meme étant toujours dans ses longues et larges blouses jaunes en nylon aussi. C'est vrai aussi que les choses étaient bien plus simples et logiques à l'époque ! Quant au Martinets de ma mere elle en avait 2 un avec des "lanières en plastique pour moi et l'autre avec des lanières en cuir pour mes freres",mais on en a jamais voulus à notre mere,car grace à elle nous avions du respect et on a bien réussi nos vies,d'aillieurs j'ai lu sur des blogs que beaucoup de meres souhaiteraient le retour de la blouse pour l'école, ainsi que le retour du martinet
RépondreSupprimerEn rèponse au commentaire ci-dessus,c'est vrai pendant les decenies 60,70,pour nous les garçons nos meres nous mettaient des culottes "très courtes" soit avec des bretelles fixes ou à pinces,et celles la elles étaient très tendues ,au point qu'on voyait nos posterieurs,et tellement tendues qu'on ne pouvait pas s'abaisser !,et des fois croisées devant,et jusqu'à nos 13/14 ans,bien sur la blouse en nylon venait au dessus,n'empeche qu'on avait mal aux parties !,et dés qu'on se plaignait à nos mères,,elles disaient de nous taire et si on insistait de trop,le Martinet était vite décroché du mur et on reçevait une belle fouettée,donc en plus en allait à l'école avec de belles zebrures auf jambes et fesses,mais c'était la norme pour tout le monde,et meme les filles aussi
RépondreSupprimerFaut quand meme pas exagéré, je pense que le film du "Petit Nicolas" reflete assez bien les longueurs des culottes courtes de l'époque. Et la culotte courte du Petit Nicolas" était la norme moyenne, la culotte Anglaise qui correspondait au Bermuda actuel ( mais en un peu plus court) est portée par un seul élève;quant à la culotte longue elle était vraiment exceptionnelle à cette époque ( 1 élève en porte une.Un seul dans ce film porte une culotte très courte (Clotaire) si mes souvenirs sont exactes.Quant au martinet c'est vrai qu'il existait, c'est vrai que les parents s'en servait parfois mais pas au point d'en avoir des marques.C'était surtout pour la dissuasion.
RépondreSupprimerJe n'ai vu dans ma vie que 2 écoliers de mon age à cette époque avec une marque de coup de martinet ( j'ai bien dit une seule marque!) sur la cuisse...... 1 autre qui allait à l'école avec 2 marques de coups de règle sur l'arrière de la cuisse gauche....+peut-etre 2ou 3 avec des rougeurs occasionnée par une récente claquée manuelle sur la cuisse.Les seuls durant toute ma scolarité en primaire et collège.
Quant aux culottes courtes à bretelles , c'était jusqu'à 10ans maxi! 12 ans étaient vraiment l'exception , avec la culotte tyrolienne à bretelles en H devant. Mais jamais vu de croisées devant! (surtout à 14ans....je les aurais décroisés moi-meme!).
Mis à part nos genoux de temps en temps écorchés , ou une petite rougeur toute passagère sur l'arrière de la cuisse suite à une désobéissance(Nos parents n'étaient pas des brutes!) on était vraiment très heureux en culottes courtes : une impression de grande liberté dans nos jeux de plein air (très bien pour la santé). Et de surcroit aucun manque de vitamine D .......Et certainement beaucoup plus seyantes ces tenues, que celles d'aujourd'hui qui tendent à"Adultiser" les enfants.
J'avoue que cette suite de commentaires - pour la plupart anonymes - qui de temps à autre dérivent vers la fessée et le martinet qui ne sont pas le sujet de cet article, me laisse assez perplexe.
RépondreSupprimerAutre remarque : les médias ne cessent de nous seriner que les jeunes seraient nuls en orthographe, que "c'était mieux avant". Nous voilà tous, jeunes et vieux, décomplexés !
Il était évident que les pervers allaient venir polluer ce fil ! Ce sont toujours les mêmes sur divers sites, on les reconnaît aux mêmes fautes... Cela fait quelques jours qu'ils s'insinuent sur le vôtre, d'où mon message. En tant qu'administrateur, faites ce qu'il faut !
SupprimerPour ma part, je fus un vrai porteur de culottes courtes, tardif en tant que scout, et je les gardais parfois au bahut. Loin de témoigner comme ces réactionnaires, obsédés par la discipline et d'infantilisation, c'était au contraire une liberté, une certaine décontraction, un signe de santé (pas froid aux jambes), de débrouillardise et de jeunesse émancipée. Il y a 20 ans, les scouts n'avaient pas encore besoin d'être encadrés par un "majeur" titulaire du BAFA : nous partions à vélo par tous les temps, le chef de patrouille de 17 ans encadrant les plus jeunes et personne ne faisait d'histoire. Nous étions initiés à la survie seul, au rappel, aux jeux d'orientation, parfois à l'aviation ! Une telle autonomie, les mollets à l'air en hiver, ferait peur à toutes les chochotes d'aujourd'hui qui sont en sucre et exigent un encadrement "majeur" et "agréé" par des fonctionnaires incompétents.
C'est comme cela que les culottes courtes sont perçues dans le reste de l'Europe. Y compris sur le plan politique ! L'Autriche, pays des Lederhosen traditionnels, a accordée le droit de vote à 16 ans ; idem dans certains cantons suisses et dans les Länders du Nord de l'Allemagne.
En Ecosse, pays du Kilt : la majorité est carrément à 16 ans. Voilà la vraie connotation idéologique et éducative des culottes courtes ! Voilà un sujet peu connu qui mériterait un article de votre part pour casser les reins à ces tordus.
Je suis dans cette ligne : à 14 ans, je faisais déjà des manifestations d'élèves, des pétitions contre les règlements intérieurs, des jacqueries et des révoltes, je portais des revendications, habillé le plus souvent en bermuda... Je fus syndicaliste lycéen puis étudiant, j'ai fait les mouvements en avant-première à l'Université de Rennes 2. Ces dégénérés à martinet, ils auraient fui en voyant nos grands couteaux de scouts, avec lesquelles nous faisions peur aux bourgeois.
Tout d'abord, je tiens à dire qu'administrer et modérer, ce n'est à mon sens pas censurer. J'avoue que devant certaines inepties, c'est parfois bien tenant. Je considère que mes lecteurs sont suffisamment intelligents et indépendants pour se faire eux-mêmes leur propre idée. Les seuls billets qui ont été supprimés sur ce blog sont ceux à caractère commercial, ils n'y ont pas leur place. N'y auraient pas leur place non plus, ceux à caractère injurieux à l'égard de qui que ce fût.
SupprimerSi vous êtes un lecteur des Petites Mains, vous savez combien je pense que la mode et le costume sont effectivement un témoignage éminemment social – mais aussi, qu'il convient d'être circonspect et de ne pas hâtivement tirer des analyses simplistes et réductrices de ce qui n'est que généralité. Les choses se limitent rarement au blanc et au noir, au bon et au mauvais ; ne pas en tenir compte peut mener à l'erreur et à l'ostracisme.
Je reçois volontiers votre témoignage du port d'une culotte courte ou bermuda symbole de liberté, de décontraction, de santé, d'émancipation... Je suis nettement plus réservée sur la connotation idéologique et éducative et le parallèle avec la majorité à seize ans – via des exemples si « virils » qu'on pourrait estimer votre propos un brin machiste.
Je comprends qu'on puisse être nostalgique d'un temps où les grands prenaient « simplement » en charge les plus jeunes. Il n'empêche que l'institution du BAFA a obligé tous les intervenants à s'interroger en termes de compétences, d'aptitudes et de motivations ; elle a permis la professionnalisation et donc la reconnaissance d'un métier. Cela ne me semble pas s'opposer à la responsabilisation individuelle et collective, bien au contraire. Tous les bénévoles ne sont pas forcément bien intentionnés, tous les fonctionnaires ne sont pas des incompétents, loin de là !
Je vous remercie pour votre témoignage qui a le mérite de la sincérité et le courage de ses opinions.
Bonjour,
RépondreSupprimerLes anciens magazines de modes (de ventes par correspondances) des années 50 et 60 donnent une idée très concretes de ces fameuses culottes courtes pour garçonnets que les mamans achetaient pour leurs garçons. Ces anciens catalogues sont d'une grande richesse historique de la mode.
Bonjour, j'ai retrouvé des photos de ma grand mère où son frère porte une robe noire. Sur la photo mon grand oncle doit avoir entre 6 et 10 ans. Cette photo date de 1900, je me pose donc la question pourquoi les garçons étaient habillés de robe ( ou en robe ) ?
RépondreSupprimerAuriez vous une réponse à me donner?
Merci par avance. Bonne journée!
HSK
Bonjour,
SupprimerOn considère en quelque sorte que les petits enfants, jusqu'à quatre à cinq ans appartiennent au temps des femmes. Le garçonnet est rattaché au monde de sa mère. Il est habillé en robe par commodité hygiénique, jusqu'à ce qu'il soit propre et autonome, il peut alors prétendre rejoindre le monde des hommes - la tradition date de l'Ancien Régime quand ils portaient la culotte et des bas. La petite fille, elle, ne quitte jamais ce monde.
En 1900, les garçonnets quittent la robe vers deux-trois ans. Êtes-vous sûre que le vêtement de votre grand-oncle n'est pas plutôt un tablier noir d'écolier ?
Merci pour cet article. Je suis né vers fin 1979 et j'ai aussi porté les bermudas mais je n'aimais pas. Montrer ses jambes ne me plaisait pas en tant qu'homme et je trouvais que cela avait un côté un peu indécent. Je le trouve toujours et je regrette cette mode du bermuda chez les adultes, bermuda qui est une des tenue masculine les moins habillées. En revanche, j'aurais bien voulu porter le tenue marine pour petit garçon, celles-ci ont vraiment de l'allure.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cet article intéressant ; je me souviens que je portais une culotte courte entre les mois de Mai et Octobre pour aller à l ' école primaire .c'était dans les années 70 - 75 . J'aimais bien l être en culotte courte pour aller à l' école et en short court pour jouer dehors . Le seul problème est qu' on voyait bien les marques du martinet sur l' arrière des cuisses ; j' en recevais régulièrement et c'était la honte assurée , car les adultes ne manquait pas de faire des réflexions ; ça ne gênait pas du tout ma mère qui était fière de ses méthodes éducative et de sa façon de nous habiller . Les culottes courtes , c'est des bons souvenirs .Pour ma soeur , c'était les mini robes , qui laissaient les cuisses nues aussi . A l 'entrée en sixième , vers 11 ans , on commençait à porter des pantalons . Le martinet ne disparaissait pas pour autant . Olivier
RépondreSupprimerJ'ai lu avec interet ces messages
RépondreSupprimern'ai connu que des culottes courtes avec pour les tenir des boutons avec de larges bretelles à pattes de cuir pour les attacher!Lorsque je suis arivé en France Il a fallu que j'aille à l'école biensur et j'ai été pris dans une école privée ou j'ai pu rattraper mon Français ! La aussi de nouveau ma mere ma mere m'a fait mettre toujours des culottes courtes mais cette fois-çi avec de larges bretelles à 4 branches avec 4 grands clips !+ une blouse en nylon assez longue et qui pouvait etre boutonée soit devant ,sur le coté ou au dos+ un beret bien enfonçé sur ma tete,et chose que je n'avais pas connu en Angleterre j'ai fais conaissance du Martinet avec ses jolies laniéres en cuir lisses qui me striaient mes fesses ,voir des fois mon derriére! Car ma mere d 'origine Anglaise également avait pris gout de me fesser avec son Martinet ,comme c'est tellement pratique et en plus je peux le fesser façilement sans faire d'éffort disait -elle tout le temps ! et elle ne manqua pas de me fesser souvent avec ! Meme elle meme portait également comme moi de jolies blouses en nylon ,plus longues que les miennes et avec de jolies fleurs!+ elle aussi mettait un beret sur sa tete du matin ausoir Bref nous étions devenus Français! de plus c'était la mode génégale à cette époque car tout le mond portait la blouse en nylon et se servait également du Martinet pour élever leurs garçons et filles !
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RépondreSupprimerJe mets mon grain de sel sur ces histoires de culottes courtes, un peu tardivement peut être.
Comme beaucoup, j'ai porté des culottes courtes toute mon enfance, et même plus tard après l’école primaire, au lycée, sans compter les shorts de gym. Je suis né en 1954, et c’était la tenue normale pour tous les garçons, de mars à fin novembre.
En maternelle, à cinq ans, maman m’avait acheté une culotte d’un style particulier que l’on ne voit plus aujourd’hui dans les rues. Une culotte tyrolienne en cuir. Pour maman, originaire de l’est de la France qui connaissait et appréciait les avantages de ces culottes, ce choix était évident.
Celle-ci ne présentait pour elle que des avantages pratiques immédiat : inusable, ne craignant rien et pas salissante du tout à une époque où on avait pas encore de machine à laver. .Pour la nettoyer, un coup d’éponge suffisait.
Pour moi, elles étaient confortables et je n’avais pas besoin de faire attention à quoi que ce soit. C’était bien là l’essentiel.
Pour Maman, ces shorts tyroliens avaient peut-être aussi eu au début un petit côté mignon, à l’âge de la maternelle . En effet, cette première culotte tyrolienne qu’elle avait choisie étaient très colorée. Elle était marron, avec beaucoup de décorations rouges, des bretelles assorties avec un plastron entre ces bretelles et un edelweiss en cuir blanc au milieu de celui-ci.
Tout naturellement, après cette première culotte tyrolienne, en arrivant en classe de CE2, j’en ai eu une deuxième. Celle-ci était plus sobre, en cuir lisse, vert bouteille , sans décorations de couleur. Il n’y avait plus les bretelles mais une ceinture et les deux boutons de devant refermant le rabat étaient remplacés par deux fermetures éclair. Je n’étais pas le seul à l’époque à porter des shorts en cuir, j’avais toujours vu depuis la maternelle plusieurs autres mômes qui étaient habillés avec. Arrivé en CM2, dans ma classe, on était deux à en avoir. De fait, je n’y faisais pas attention.
En hiver, à la saison des culottes longues en velours, si on ne ressortait pas, en rentrant de l’école, souvent pour jouer, je remettais ma culotte courte en cuir pour éviter d’abimer les genoux des pantalons. Ainsi étant la a plus part du temps en culottes courtes, ça épargnait mes culottes longues. Vers 7ou 8 ans, j’ai souvent eu des écorchures aux genoux. Et il y avait alors le mercure au chrome, bien rouge.
Suivant la mode de cette époque, les culottes courtes étaient souvent coupées courtes et assez amples autour des cuisses. C’était particulièrement vrai pour les culottes tyroliennes, avec leurs larges revers. De fait, achetées trop grandes, elles duraient sans problème plusieurs années sans être usées. Ce n’était pas des bermudas étroits comme maintenant, que l’on garde le temps d’un été. .
Arrivé en sixième, j’ai eu des culottes courtes en Tergal, plus habillées pour aller au lycée. Je les ai portées jusqu’’en seconde, et je n’étais pas le seul. Ce n’est qu’en première que j’ai mis à l’école des pantalons toute l’année.
Pour la maison et les vacances, en fin de sixième maman voulait m’acheter un short en jeans, car on en voyait de plus en plus. En France, il n’ y avait pratiquement plus de culottes tyroliennes . Mais j’avais dit plusieurs fois que je préférerais en avoir une nouvelle plutôt qu’un short en jeans. Elle m’a écouté, certaine que j’en ferais un bon usage, et m’en a finalement dégoté une, dans un magasin d’articles de sport, en soldes, d’assez grande taille pour mes douze ans. Il n’y avait plus la taille intermédiaire qui m’aurait mieux convenu, moi qui étais plutôt grand et mince. Mais j'ai tout de suite adopté cette culotte . Elle m’a effectivement fait beaucoup d’usage jusqu’à au-delà de mes seize ans. Et adulte, en vacances en Allemagne, je m’en suis racheté.