13 novembre 2010

Histoire du tricot (2) - Du XIVe au début du XVIIe siècle



Guildes et corporations se structurent autour du travail de la bonneterie

Lorsque les guildes et corporations commencent à apparaître, la technique du tricot est probablement maîtrisée, le tricot devient rapidement une activité artisanale et commerciale, dont les bonnets et les chausses sont le produit principal. A Paris, des artisans regroupés en corporation fabriquent principalement des bonnets, d’où le nom bonneterie [on prononce bon’tri] qui qualifie l’ensemble de la production de tricot. On trouve trace d'un « chappelier » qui vend aussi des chausses « faictes à l'aiguille » en 1387. Le Petit Robert mentionne les origines du mot en 1449 – la langue française est la seule à lier l'art du tricot au bonnet.

▲Marchands de bas, vers 1560, Musée national allemand, Nuremberg
(Il s’agit d’une caricature sur le crédit et les mauvais payeurs.)

Les bonnetiers forment l’un des sept grands corps de métiers médiévaux. Les archives témoignent d’une organisation à Paris dès 1268, lorsque le prévôt Etienne Boileau réunit dans le Livre des métiers tous les règlements de police qui régissent l'industrie et le commerce à Paris. Mais cela reste exceptionnel, l'apparition des guildes en Europe occidentale date plutôt du XVe et du début du XVIe siècle, qui correspondent à l’essor du tricot : celle de Troyes, future capitale de la bonneterie, date de 1505. L'Angleterre voit naître ses premières corporations au cours du XVIe siècle, l'Alsace et l'Allemagne, ainsi que d'autres villes françaises, enregistrent des guildes au début du XVIe, celles de Vienne, Dresde, Prague au début du XVIIe.

Gants, bas de chausses, bonnets et chapeaux tricotés en maille endroit

Pour des raisons de confort et de parfaite adaptation du tricot à certaines parties anatomiques, les articles réalisés sont d’abord les gants, les chausses et les bonnets ou chapeaux. Le tricot va aussi répondre à la nouvelle mode près du corps qui apparaît à partir des années 1350.

▲à g. : Gant pontifical en soie tricotée de Pierre de Courpalay
premier quart du XVe siècle, Musée National du Moyen Âge Thermes de Cluny
à dr. : Saint Augustin, père de l'Eglise (détail), par Pedro Berruguete Juste de Gand, vers 1460-1480
Musée du Louvre, Paris sur culture. fr

▲Gants liturgiques en soie tricotée, Europe, vers 1550-1600
Museum of Fine Arts, Boston 

▲à g. : Saint Grégoire, par Francisco de Zurbarán, 1626
Musée des Beaux Arts, Séville
à dr. : Gants liturgiques en soie rouge tricotée et à crispins, vers 1600-1625
The Metropolitan Museum of Art, New York

Les gants tricotés se répandent dès le bas Moyen Âge, pas seulement pour le vêtement liturgique. [Lire Histoire du Tricot (1), les origines]. La tradition du port du gant qui représente l’autorité – le gant, objet de prestige, symbolise la main et le pouvoir de celui qui le revêt, remonte à la Gaule, l’Église l’a reprise à son compte pour asseoir son influence. Le gant de prélat n’est jamais en peau, matériau « impur » d’origine animale, on le tricote en fil de soie, parfois d’une seule pièce – en rappel de la tunique du Christ (Saint Jean mentionne cette tunique que le Christ porte pendant la cruxifixion, il précise qu’elle est faite d’une seule pièce, sans couture, les soldats ne se la partagent pas mais la tirent au sort entre eux). En 1070 le pape autorise tous les abbés à porter des gants de soie brodés d’une croix. La couleur indique la fonction : gant blanc pour le pape, rouge pour le cardinal, violet pour l’évêque.

▲Portrait de Galeazzo Maria Sforza, duc de Milan, par Piero del Pollaiuolo, vers 1471
Galerie des Offices, Florence sur Wikimedia Commons 

▲Jan van Wassenaer, vicomte de Leyde et gouverneur de la Frise, par Jan Mostaert, vers 1520-1522
Musée du Louvre sur Wikimedia Commons

▲à g. : Portrait de Henry Saville, secrétaire latin de la reine Elizabeth Ière
par Sylvester Harding, British Museum
à dr. : Paire de gants de soie tricotés, probablement espagnols
Museum of Fine Arts, Boston

Jusqu’au XIVe siècle, le gant de parure est le plus souvent en fil de soie et brodé. C’est un gant fin tricoté à cinq doigts. À la Renaissance, les doigts s’arrondissent, le gant se pare de larges manchettes de tissu de soie façonné ou brodé, qu’on appelle crispins. On rebrode parfois le dos de la main, et même les doigts. Dans Le Roman de la Rose, la Dame porte des gants de fil blanc, qui symbolisent ses mains blanches et propres et signifient son appartenance sociale (cela durera jusque dans les années 1960 ; on verra même, au XIXe siècle, les enfants de la bonne société jouer dans les bacs à sable, gantés de blanc).

Ces gants de tricot fin bien ajustés protègent efficacement les mains du froid et arrivent à concurrencer la nouvelle mode des gants de peau, le plus souvent en chevreau, qu’on parfume à partir de 1533 – arrivée à la cour avec Catherine de Médicis. Ce ne sont pas les mêmes confréries qui confectionnent les gants de peau et les gants tricotés. Dans les inventaires des biens et dans les statuts des corporations de tricoteurs, on trouve aussi la trace de gants d’hommes et de femmes et d’enfants de meilleur marché, en laine ou en soie, à un seul doigt.

▲à g. et à dr. : Chausses tricotées, XIVe siècle
Bayerisches Nationalmuseum, Münich
au centre : Examen d’un patient, extrait du
Liber notabilium Philippi Septimi, francorum regis, a libris Galieni extractus
Guy de Pavie, 1345, École italienne, XIVe siècle, Musée Condé, Chantilly

▲à g. : Le Triomphe de Mardochée (détail), gravé par Lucas van Leyden, 1515
sur Calisphere University of California
à dr. : Boulevart en laine tricotée, XVe siècle
Staatliche Kunstsammlungen Historisches Museum, Dresde
Le boulevart est un court haut de chausses rattaché à la ceinture,
il couvre seulement l’enfourchure et le haut des cuisses ;
porté pendant la seconde moitié du XVe, sa mention dans les textes et les exemples sont rares.
Celui-ci, en tricot, qui s’inspire de la mode des crevés est d’autant plus une curiosité.

L’autre production des artisans tricoteurs, ce sont les bas tricotés, qui entrent en revanche en usage assez tard. On appelle encore chausses ces vêtements du bas du corps, ancêtre des chaussettes et bas. Vers le VIIe siècle, elles sont courtes et couvrent juste le pied et la jambe. Avec la mode du XIVe siècle, qui voit le costume masculin considérablement raccourcir, elles forment deux tubes de toile parfois séparés, parfois fermés et cousus – pour répondre aux virulentes critiques de « déshonnesteté ». Elles remontent jusqu’au haut des cuisses et même à la taille, et s’attachent au bas du pourpoint à l’aide d’aiguillettes. Au XVIe siècle elles se divisent en hauts et bas de chausses : à partir de cette époque le terme chausses désigne le haut de chausses – qui se transformera bien plus tard en culotte, puis en pantalon ; le bas de chausses deviendra juste le bas.

▲à g. : Portrait présumé de Henri IV enfant, École française, vers 1555
Musée de Pau sur Agence photographique de la RMN 
à dr. : Bas de soie tricotée pour enfant, fin du XVIe siècle
sur Deutsches Strumpfmuseum 

▲à g. : Le Jardin de la noblesse française, Gentilhomme tirant l'épée
gravé par Abraham Bosse d'après Jean de Saint-Igny, 1629
sur Expositions BnF
à dr. : Bas de chausses tricotés, à porter dans les bottes, Angleterre, 1640
Victoria & Albert Museum, Londres

▲Bas en lin écru pour homme, Angleterre, vers 1660-1670
Victoria & Albert Museum, Londres
Ce bas n’est pas tricoté mais tissé et cousu, bien que les bas tricotés
soient déjà couramment portés à cette époque ;
on trouve que la coupe en biais sur mesure galbe mieux la jambe.

▲Bas et chaussettes tricotés en coton et soie rebrodés pour enfants,
Museum of Fine Arts, Boston

Les chausses de toile ou de drap de laine doivent être collantes et bien tirées, aussi sont-elles confectionnées sur mesure ; pour ceux qui n’en ont pas les moyens, elles sont formées de bandes de tissu enroulées autour de la jambe qu’on maintient comme on peut. Même taillées en biais dans le tissu c’est nettement moins adaptable que les articles en tricot de laine ou de soie, pourtant ce n’est qu’au cours du XVe et du XVIe siècles, que les chausses tricotées vont remplacer le tissu, au moins dans les classes sociales supérieures. Jusqu’au XVIIe siècle, on tricote à la main, aux aiguilles, en coton, en laine, et même dans des mélanges, de grandes quantités de bas pour hommes, femmes et enfants, unicolores ou façonnés.

▲à g. : Portrait de Matthäus Schwarz à l’âge de cinq ans quatre mois ; il apprend l’alphabet.
Banquier d’Augsbourg né en 1497, Matthäus Schwarz fait exécuter à vingt-trois ans
une série de vignettes le représentant dans tous ses costumes, à tous les âges de sa vie.
Ils sont regroupés dans le Livre des costumes (Trachtenbuch) conservé à la BnF, Paris
à dr. : Bonnets en laine tricotée, XVIIe siècle, Rijksmuseum, Amsterdam
Ils sont plus tardifs que l’image de Matthäus Schwarz, mais les modèles ont peu évolué en un ou deux siècles.

▲à g. : Portrait de Nikolaus Kratzer, par Hans Holbein le Jeune, 1528
Musée du Louvre sur Wikimedia Commons
à dr. : Chapeau en laine tricotée et feutrée, Angleterre
The Metropolitan Museum of Art, New York

▲à g. : Le Mariage paysan (détail), par Pieter Bruegel vers 1568

Kunsthistorisches Museum, Vienne
à dr. : Chapeau en laine tricotée et feutrée rouge pour jeune garçon, Londres
entre 1500 et 1550, Victoria & Albert Museum, Londres
La couleur est passée avec le temps.

Les « coiffures » tricotées sont nombreuses et de formes variées. On trouve bien sûr des bonnets basiques qui se répandent dans toute l’Europe, plus ou moins semblables à ceux d’aujourd’hui, on les porte la nuit ou sous une autre coiffure, heaume ou capuchon. On dit parfois que le béret est inventé en France au cours du XIIIe siècle. Irena Turnau, spécialiste de l’histoire de la bonneterie européenne, regrette qu’il n’existe aucune étude historique sur le chapeau tricoté.

▲à g. : L’Homme au chapeau rouge, par Le Titien, 1516
Musée du Louvre sur Wikipédia
à dr. : Chapeau en laine tricotée et feutrée, Angleterre, XVe siècle
Victoria & Albert Museum, Londres

▲à g. : Portrait de Erasme de Rotterdam, par Hans Holbein le Jeune, 1523
Kunst Museum, Basle (Allemagne) sur Wikimedia Commons
à dr. : Chapeau en laine tricotée et feutrée, Londres, entre 1500 et 1550
Victoria & Albert Museum, Londres

▲à g. et à dr. : Portraits de Sir Thomas Southwell, par Hans Holbein le Jeune, 1536 et 1537
sur Wikimedia Commons
au centre : Chapeau en laine tricotée et et feutrée, Londres, entre 1500 et 1550
Victoria & Albert Museum, Londres

▲à g. : Portrait d’un écolier de douze ans, par Jan van Scorel, 1531

Musée Boijmans Van Beuningen Rotterdam sur Wikimedia Commons
à dr. : Chapeau de jeune garçon en laine rouge tricotée et feutrée, Museum of London, Londres.
La couleur est passée avec le temps, sa bordure ajourée
est destinée à accueillir des passementeries et décorations.

▲à g. : Chapeau en laine tricotée, XVIe siècle, Rijksmuseum, Amsterdam
à dr. : Portrait d’un inconnu, par Nicholas Hilliard, 1588
National Gallery, Londres sur Wikimedia Commons 

▲à g. : Les joies du patinage, par Hendrick Avercamp, vers 1630-1634
Rijksmuseum, Amsterdam
à dr. : Chapeau en laine tricotée, acheté en Hollande par le tsar Pierre Ier de Russie,
Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg

Certaines formes de ces bonnets sont très élaborées et forment de véritables chapeaux, comme on peut en voir sur les portraits de Dürer, de Cranach ou de Holbein le Jeune. On les fabrique, au XVIe et au XVIIe siècle, à Strasbourg et autres villes d’Alsace et d’Allemagne méridionale, et aussi en Hollande. On les tricote en fil de laine, car cette matière « prend » particulièrement bien la couleur – souvent rouge ou noire, mais ils peuvent être aussi bleus ou verts, on les foule pour imiter le velours, on les feutre pour les rendre plus raides sur les bords et résistants à l’eau, la technique est répandue. [On peut lire sur Le manteau de ma grand-mère, par Sabine, l’essentiel des techniques de travail de la laine]. Les élégants les agrémentent de passementerie, de plumes ou de broches.

Le tricot, une technique à la fois artisanale et domestique

Les pièces conservées montrent que les tricoteurs médiévaux, qui tricotent en rond, ne pratiquent que la maille endroit, le point jersey envers commence à être utilisé au cours du XVIe siècle, mais uniquement en décoration. On tricote à l’aiguille, jusqu’à quatre et cinq pour les formes compliquées, c’est la qualité des aiguilles autant que la dextérité de l’exécutant qui déterminent un tricot de qualité. En France et en Angleterre on utilise le plus souvent des aiguilles en bois ou en os, en Espagne, de fines aiguilles métalliques. On travaille aussi au crochet. Le tricotage à la main au XVe et XVIe siècle a atteint un niveau élevé dans la plupart des pays européens, tant en termes de qualité que de variété des articles produits : gants, bas, vêtements d’enfants, chemises, caleçons, pantalons, gilets, capuchons…

▲à g. et à dr. : Devant et dos d’un gilet tricoté en laine pour enfant,
Museum of London, Londres
au centre : Jeux d’enfants, par Pieter Bruegel l’Ancien, vers 1560
Kunsthistorisches Museum, Vienne

▲Moufles pour enfant en laine, XVIe siècle, Museum of London, Londres
à dr. : Chaussette en laine tricotée, vers 1650-1700
Rijksmuseum, Amsterdam
Ce type d’article populaire est rarement conservé dans les musées.

Outre ces productions artisanales des tricoteurs de métier, souvent de grande qualité, et réservées à la soie, tricoter à la main des vêtements utilitaires est une pratique courante à la campagne, où on a facilement accès à la laine. Le tricot devient au XVIe siècle, dans certaines régions, une activité non négligeable de revenu complémentaire pour les familles pauvres. En production dite domestique, les petites pièces d’usage courant pour bébés et enfants sont fréquentes, faciles et rapides à réaliser, mais les musées conservent peu de ces pièces modestes, portées jusqu’à l’usure.

Les tapis tricotés et autres chefs-d’œuvre d’ouvriers tricoteurs

▲Tapis en laine tricoté à la main, Strasbourg, 1761
Victoria & Albert Museum, Londres
Celui-ci est tardif puisqu’il date du XVIIIe siècle, mais de tels tapis
sont cités dans les statuts de 1607 des tricoteurs de Strasbourg.

On conserve dans certains musées – plutôt des pays de l’Europe centrale, on suppose que la technique est née en Italie, des pièces de tricot façonné très décoratives, qui rappellent les tapis. Moins coûteux qu’une tapisserie qu’ils remplacent, on les utilise aussi comme dessus de lit ou de table. Ils exigent une grande habileté technique de la part du tricoteur, au point que leur exécution figure une sorte d’examen de passage pour entrer dans certaines corporations.

▲Tunique tricotée à la main, en fil de soie et fil d’argent,
Italie ou Angleterre, vers 1600-1625, Victoria & Albert Museum, Londres

▲Veste tricotée à la main, en fil de soie et fil d’argent, bordure en lin,
vers 1625-1650, Victoria & Albert Museum, Londres

▲à g. : Veste pour femme tricotée à la main, en fil de soie et fil d’argent, non montée, envers et endroit,
Italie ou Angleterre, vers 1600-1625, Victoria & Albert Museum, Londres
à dr. : Portrait de jeune femme, par Lucas Cranach l’Ancien,
Galerie des Offices, Florence sur Artrenewal
Le tricot, qui n’est porté qu’en vêtement d’intérieur,
reprend les couleurs et les motifs de la mode.

Ainsi les tricoteurs à façon qui désirent entrer dans la guilde de Strasbourg doivent-ils produire un chapeau, une veste de laine, une paire de gants à doigts et un tapis tricoté à motif floral. On peut considérer ces pièces comme des chefs-d’œuvre de compagnons. Dans la réalité, une seule personne tricote rarement une pièce dans sa totalité, les différents morceaux sont confiés à plusieurs tricoteurs selon leur habileté, qui répètent chacun le même morceau, sous la direction du maître.

La mécanisation du tricot des bas et chaussettes du XVIIe siècle

▲à g. : Machine à tricoter de William Lee, fin XVIe, début XVIIe siècle
à dr. : Planche « Bonnetier » de L’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, 1751-1772
sur Wikipédia 

Le rendement trop faible du tricotage à la main pour répondre à la demande croissante va imposer la mécanisation. William Lee, un vicaire de Calverton, près de Nottinghamshire, invente en 1589 la machine à tricoter les bas et chaussettes. On raconte que l’idée lui est venue pour aider son épouse, qui pratique le tricotage professionnel à la main. D’un seul coup de main, on peut tricoter un bien plus grand nombre de mailles. Lee a du mal à imposer sa machine, qui n’est brevetée qu’en 1599, ne trouve son succès que via la France de Henri IV – elle sera pourtant à la base du développement considérable des premières manufactures de bonneterie anglaises. Celles-ci défendent jalousement leurs savoir-faire et technique, jusqu’à ce que Jean Hindret s’en empare, sur ordre de Colbert, pour fonder en 1656 la première manufacture de bas de soie au métier de France, au Château de Madrid à Neuilly-sur-Seine ; elle compte soixante-dix-neuf compagnons en 1672.

On va désormais marquer la différence entre les produits manufacturés et les « ouvrages de dames », même si les modèles des uns et des autres restent longtemps très proches. Dans les prochains articles, je délaisserai les premiers – dont les conséquences économiques et sociales vont pourtant influencer la mode, pour ne m’intéresser qu’aux seconds. A suivre, donc…

(à suivre : Histoire du tricot (3) - Les « ouvrages de dames » des XVIIIe et XIXe siècles)

À lire aussi sur Les Petites Mains :

Histoire du tricot (1)Les origines
→Des chaussettes coptes de l'Antiquité égyptienne des origines, en passant par les gants liturgiques de l'Église chrétienne, le tricot se diffuse peu à peu dans toute l'Europe.

Histoire du tricot (3)Les « ouvrages de dames » des XVIIIe et XIXe siècles
→Sous l'Ancien Régime, le tricot est une occupation féminine convenable, la tricoteuse une figure exemplaire de vertu féminine ; premiers recueils de modèles, progrès techniques et modes hygiénistes diffusent la mode du tricot.

Histoire du tricot (4)Le tricot au XXe siècle, 1900-1930
→Des fins dessous tricotés 1900 au sportswear des années 1920, le tricot devient la « maille », signe de modernité, il passe des dessous aux dessus ; au tricot utile des années de guerre succède le tricot de loisir.

Histoire du tricot (5)Le tricot au XXe siècle, 1930-1980
→Dans la seconde moitié du XXe siècle, le tricot suit les tendances de modes : débrouille des années 40, sophistication des années 50, dynamisme rayé et coloré des années 70, la presse féminine diffuse les modèles.

Histoire du tricot (6)La layette et le tricot pour enfants
→Depuis toujours, le tricot habille l'enfant, parce qu'il le tient au chaud ; en rose ou en bleu, tricoter la layette de son bébé est considéré comme la meilleure des occupations pour une jeune mère.



7 commentaires:

  1. Là, chère Popeline, je reste "Bas-bas" !
    Passionnant. Je ne peux m'empêcher de repenser à la scène des Visiteurs 1 où Jean Reno se glisse dans le bain avec ses chausses tricotées......

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  2. Très drôle - le jeu de mots et le souvenir des chausses de Godefroy de Montmirail !

    Si les bas vous intéressent, en préparant l'iconographie de cet article, je suis tombée par hasard sur le Musée allemand du bas (Deutsches Strumpf Museum), sponsorisé par les grandes marques allemandes de bas et collants (Falke, Elbeo, Ergee, Burlington et même Lycra...).

    Je regrette un peu leur manque de précision sur les sources, mais il y a plein de choses très intéressantes et souvent amusantes à regarder. Leur logo n'est pas mal non plus.

    C'est ici : http://www.german-hosiery-museum.de/hosiery-museum.htm

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  3. Incroyable! Quel beau travail, si bien documenté, si bien illustré. Vraiment bravo!

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  4. Merci pour cet encouragement très soutenu.

    A bientôt alors...

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  5. Bonjour,
    Vous devriez jeter un coup d'oeil à mon ouvrage pelleteries manchons et chapeaux de castor dans lequel j'aborde largement les chapeaux de laine à partir des inventaires après décès de chapeliers parisiens des XVIe-XVIIe s.
    Votre blog est un très beau travail
    Cordialement
    Bernard Allaire

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  6. Chaque encouragement me fait plaisir, il est d’autant plus grand quand il vient d’un auteur primé et d’un chercheur au CV impressionnant comme le vôtre !

    Comme je tiens à le préciser et le répéter, je ne suis pas historienne. J’essaie, à travers le travail et les publications effectués par des spécialistes comme vous, de comprendre les mécanismes de mode qui m’ont toujours passionnée, et de les raconter à qui veut bien me lire, car il se trouve que j’aime aussi écrire.

    Merci d’être intervenu pour permettre à mes lecteurs et moi-même d’approfondir nos connaissances sur ce thème des chapeaux de laine.

    Cordialement,
    Popeline

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  7. vous êtes merveilleusement documenté... c'est un vrai plaisir de vous découvrir.
    La Mine

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